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1Répondu.
2Monsieur, jay receu la lettre quil vous a pleu mescripre du
3VIIIme et par icelle me mandés que vous nactendés quon oste
4Comborcier de Guilhestre de là où il est employé. Ce nest
5pas luy mays un sien frère questoyt à Die avecq feu le cappitaine
6Mayres. Monsieur de Monestier me faict une grand asseurance de
7luy. Le cappitaine Curebource ma faict entendre que ce
8château ne se peult garder avecq le nombre de quarante
9cinq soldatz quil avoyt au paravant. Messieurs du païs
10et moy lavons augmenté de cinq soldatz davantaige, quest
11le nombre de cinquante, le sieur Lagrange et son enseigne
12sont cinquante deulx. Je vous envoye une lettre que
13le chatelain de La Mure menvoya arsoir, par laquelle il
14me faict entendre le desceing quil a prins des enemys.
15Jay faict tenir les lettres que mavez mandé à madamoyselle de
16Sainct Prie et à Brunel, vous asseurant que madamoyselle
17de Sainct Prie est fort malade. Jay entendu quelle
18a testé en faveur de monsieur de Laval. Et pour ne scavoyr
19autre chose pour le present, je fineray ceste par mes très humbles
20et affectionnez recommandations à votre bonne grace et prie le
21createur vous donner,
22Le frère du cappitaine La Balme arriva hier en ceste ville,
23lequel jay faict mettre en prison pour la rebellion quil
24feit au cappitaine Curebource de luy ouvrir le château après
25avoyr veu mes lettres ; et vous asseure quilz tout ruyne le chateau du roy.
26Monsieur en parfaicte santé, heureuse et bien longue vyr. De Grenoble,
27Ce XIe febvrier 1574.
28Votre très humble et aubeyssant servyteur
29La thivolliere